Le jeu service. Pourquoi s'acharner ?

Le jeu service, ce n'est plus à démontrer, n'est plus une recette gagnante. Outre le mort-né Concord, dont l'échec n'aura que peu étonné chez les gamers, les exemples du péril financier à s'évertuer dans cette ligne sont légions. Qui se souvient encore, hormis pour leur flop retentissant, de Babylon's Fall, d'Anthem, de Marvel'Avengers ou de Suicide Squad Kill the Justice League ?

Le public de ce contenu est bien au chaud avec sa licence bien installée et ne cherche pas meilleur parti. Les autres veulent retrouver l'âme de Playstation et notamment le frisson des aventures solo. Black Myth Wukong qui vient de battre le record de vente d'Elden Ring, Silent Hill 2 Remake qui redore le blason de Konami et je ne parle même pas de Final Fantasy 7 Remake/Rebirth qui ont sans aucun doute permis à Square Enix de rester en vie.

L'échec de Dragon Age The Veilguard n'est pas étranger à cela. Rappelons qu'il se dirigeait, lui aussi, vers un système de jeu service avant de prendre la tangente et de proposer une aventure solo bâclée et dont l'identité multi, même cachée derrière un tonneau de vin, saute aux yeux.

Le but étant, bien entendu, de faire d'une licence un profit sur le long terme. Bien que peu glorieuse, l'idée est compréhensive. Toutefois, enchainer les échecs et les restructurations pour éviter la faillite ne semble pas alerter les dirigeants des grandes maisons d'édition et les contraindre à accepter l'évidence : Un succès sur court terme vaut mieux qu'une perte sèche.

Le cimetière du jeu service s'agrandit chaque jour un peu plus et attend, d'ores et déjà, avec impatience l'échec inéluctable du prochain gros AAA service, Marathon, dont l'échec inéluctable n'est sujet à débat pour personne.