Resident Evil Village est un jeu qui a déjà quelques années mais qui a marqué l’année 2021. Le jeu appartient à la série des Resident Evil qui fait référence en matière de jeu de type Survival Horror depuis plus de 25 ans.
Dans cet opus, on suit les aventures d’Ethan Pas de Bol Winters qui galère bien dans un village paumé en Europe de l’Est. Dans le désordre, il va devoir faire face à des évènements bien glauques, va éprouver quelques soucis manuels, et va devoir en découdre avec des habitants pas franchement très accueillants dont une certaine Lady Dimitrescu (accompagnée de ses très accueillantes filles.)
Soyons francs : Resident Evil Village (comme un peu tous les Resident Evil) ne fait pas dans la dentelle question scénario et utilise volontiers tout un tas de clichés pour faire peur. Ainsi, Ethan, le brave type qui finalement n’avait rien demandé à personne, se retrouve dans un endroit lugubre à souhait : petit village rural non référencé sur Google où ça pleut et ça pèle tout le temps ; magnifique château gothico-sordide plus ou moins hanté, brouillard louche et j’en passe.
Dans Resident Evil Village, certains des protagonistes qui vont croiser la route d’Ethan vont avoir la détestable capacité de se transformer en un essaim de mouches pour le moins répugnantes pour ne pas dire dégueulasses comme ça, juste pour le plaisir de ne pas pouvoir leur tirer dessus.
Du coup ces mouches m’ont un peu intrigué. Après avoir joué à Résident Evil Village, mon côté flippé et hypocondriaque a voulu vérifier si ce genre de mouches existait bien dans la vraie vie. Je me disais : bah c’est encore une histoire de virus A, T, G ou virus- avec-n’importe-quelle-lettre-de-l’-alphabet qui est à l’origine de trucs comme ça, ce genre de mouches ça n’existe pas et sont justes une bonne blague des développeurs.
Et bien en fait, il n’existe pas de mouches capables de former même de loin une structure humaine mais en revanche, des mouches flippantes cela existe, et même des particulièrement flippantes. Ces mouches répondent au doux nom de Cochliomyia hominivorax ou Lucilie bouchère. Certes, elles ne font pas d’essaim pour se transformer en nana hystérique mais elles sont quand même capables de bien faire cauchemarder. Les Cochliomyia hominivorax sont des mouches qui ont été découvertes au XIXème siècle non pas par Chris Redfield mais par le Dr Jean Charles Coquerel.
Quand on y pense, à l’époque, le gars ne se serait jamais douté que des décennies plus tard, on jouerait à se faire peur avec une variante de ces mouches chelou…
C’est en observant des plaies de bagnards en Guyane que le Dr Coquerel a découvert ces mouches bien cauchemardesques. Pourquoi cauchemardesque? Parce que ces bestioles ont tout simplement la particularité de se nourrir de la matière vivante animale ou humaine peu importe. En gros, les mouches pondent des œufs sur des plaies ou sur des muqueuses puis les larves peuvent s’en donner à cœur joie…
Cette mouche s’attaquant à tous les animaux y compris au bétail et à l’homme, elle devint vite rapidement une plaie (sans vouloir faire de vilains jeux de mots) et certains pays décidèrent de passer à l’attaque.
C’est ainsi que fut créé le TIS ou Technique de L’insecte Stérile, technique qui consiste à élever en grande quantité des mouches Cochliomyia hominivorax (oui il faut avoir le cœur bien accroché) et ensuite rendre tous les mâles stériles. En relâchant en nombre ces bestioles dans la nature, cela permet de diminuer fortement la reproduction de cette mouche puisque les femelles ne peuvent pas être fécondées. Cette technique qui parait être un pari risqué et ambitieux est pourtant une technique révolutionnaire et respectueuse de l’environnement. Elle a été utilisée avec succès et a permis d’éradiquer cette mouche en 1982 aux USA et en 1999 au Mexique.
De là à conclure qu’Ethan Winters, avec un peu de bonne volonté aurait pu venir à bout de ces nanas sans effusion de sang il n’y a qu’un pas. Par contre la durée de jeu aurait été beaucoup plus longue.
Marcheopus
Très instructif ^^
C’est un peu cette technique employée contre les virus
Pour pas que leurs cellules ne s’attaquent à des cellules saines de l’organisme on les inonde de cellules auxquelles les cellules du virus s’accrochent épargnant ainsi les cellules du corps, des leurres en quelque sorte comme ceux largués par les avions pour leurrer les missiles
Les bonnes idées ont tendance à se décliner avec des variantes
Aux échecs le Roi a trois moyens de parer un échec, l’écran en protégeant d’une pièce, anéantir la pièce l’attaquant ou fuir, dans la vie la solution la plus évidente n’est pas forcément la seule ni la meilleure
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