J’avais entendu parler de Fez, vaguement... Phil Fish. Un mec brillant, un mec foutu. Fez était son unique enfant, et après ça, il a disparu dans le brouillard des réseaux sociaux et des nerfs en vrac. Ça m’a intrigué. Puis j’ai vu Indie Game: The Movie et j’ai compris. J’ai compris ce que c’était que de se consumer pour quelque chose, de s’arracher les tripes pour un foutu jeu vidéo.
Alors j’ai lancé Fez. Et bordel…
Dès les premières minutes, ce monde en 2D qui bascule en 3D m’a chopé au col, m'a soulevé tel Schwarzy soulevant un bambin mal appris et m’a soufflé son haleine en pleine gueule, et devinez quoi ? Ça sentait pas l'alcool ou le vieux cigare, non c'était un véritable vent de fraicheur, avec le bruit des mouettes et tout. C’était beau. Et puis sont venues les énigmes. Pas des petits puzzles à la noix. Non. Des trucs digne des Illuminati, doit savoir des trucs ce mec, ce Fish n'est pas le poisson qu'on croit. Bref, des langages inventés, des codes cachés dans la musique, des mystères enfouis dans chaque pixel. Le jeu devenait autre chose. Une chasse au trésor cosmique.
J’ai plongé tête la première. Et je me suis senti bien. Fez, c’est une bulle de douceur dans un monde qui tourne mal. Il n’a rien refait après ça. Et quelque part, c’est peut-être mieux comme ça. Un chef-d'œuvre, ça n’a pas besoin de suite.
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